jeudi 9 février 2012

Rêve numéro 8: une baguette et du reblochon !



Pour ma dernière étape dans la péninsule du Yucatán, je choisis de passer une grosse semaine sur l'ile de Cozumel. Rendue célèbre par le commandant Cousteau au début des années 60, elle jouit d'une renommée internationale pour la beauté de ses sites de plongée. La flore et la faune sont vraiment très belles. Chaque immersion permet à coup sur de voir raies aigles et pastenagues, barracudas, tortues, murènes, requins nourrice, crabes géants, langoustes, mérous, et j'en oublie ! La plupart des plongées sont dérivantes, ce que j'adore: on se laisse porter par le courant, et sans effort, c'est un écran de cinéma qui défile sous les yeux.


Bien sur, je me suis renseigné pour essayer de travailler ici également, sans succès. Même si les lois sont moins contraignantes qu'au Belize, ici la règle veut que lorsqu'un centre de plongée emploie un étranger, il lui faut dans le même temps embaucher dix mexicains. Je ne sais pas si cela est officiel ou non, mais toujours est-il que les places sont plus que chères, et qu'il est absolument impossible de travailler quelques mois seulement. Je suis un peu déçu, mais finalement beaucoup moins qu'après l'échec de Caye Caulker. Je ne suis pas sur que j'aurais apprécié la vie ici plus longtemps. Cozumel est encore un de ces endroits ou le tourisme de masse est roi. La ville principale ne présente que peu d’intérêt, et c'est surtout une étape pour de nombreux bateaux de croisière naviguant dans les Caraïbes. J'en ai compté jusqu'à six en même temps, énormes, déversant leur flot de gros américains bedonnants dans les restaurants et les boutiques de souvenirs ...

Je vous entends d'ici vous interroger sur le lien entre le titre de l'article et ce qui précède. Aurais-je réussi à trouver ici, au royaume des tortillas sans saveur et du cheddar en tube, une bonne baguette bien de chez nous et un reblochon fermier ?
Vous allez être déçus, mais la réponse est non. Par contre, j'ai décidé de rentrer. Et oui, le neverending summer est terminé. Entre l'impossibilité de me poser ici quelques mois dans un endroit qui me plait vraiment et de faire de belles plongées comme divemaster, et le manque de motivation pour continuer à faire juste du tourisme pour trois mois supplémentaires, j'ai pris un ticket retour.
Et je vais ainsi pouvoir faire ce dont j'ai vraiment envie maintenant: aller en montagne et faire du ski !

Au final j'ai vécu une expérience hyper enrichissante, j'ai pu réaliser plein de choses dont j'avais très envie (je crois que vous avez pu vous en rendre compte ;-),  j'ai fait de belles rencontres, et il ne restera que du positif de cette belle aventure.

Avant de vous laisser, je voudrais juste vous remercier pour vos messages, pour les nouvelles que vous avez pu me donner, et surtout pour vos encouragements concernant mon voyage et ce blog.

Alors à très bientôt pour les Grenoblois !

PS1: quel plaisir de manger une baguette et du reblochon, surtout après 6 mois de tacos !!!
PS2: aaiiee, il fait vraiment très froid ici ...
PS3: pour finir, les meilleures photos du Yuacatan



Dream #7 : a "baguette" and some "reblochon" !



For my last stop in the Yucatan peninsula, I choose to spend a long week on Cozumel island. Made famous by Jacques Cousteau in the early 60s, it's popular all around the world for its beautiful dive sites. Flora and fauna are really beautiful. Each underwater visit allows for sure to see eagle and sting rays, barracudas, turtles, moray eels, nurse sharks, giant crabs, lobsters, groupers, and more ! Most dives are drift, and I love it: going in the current, and effortlessly, this is a movie screen moving in front of our eyes.
Of course, I inquired trying to work here also, without any success. Even if the laws are less restrictive compared with Belize, here the rule is: when a diving center employs a foreigner, it must at the same time take ten Mexican. I do not know if this is official or not, but as a result, it's really hard to get a job there, and it is absolutely impossible to work for a few months only. I am a little bit disappointed, but less than after the failure in Caye Caulker. I'm not sure I would have enjoyed living here any longer. Cozumel is one of those places with too many tourists. The main town has no real interest, and it is mostly a stop in the caribbean sea for many cruise ships. I counted up to six at the same time, huge, spilling a stream of U.S. tourists with big belly in restaurants and souvenir shops ...
 
I can hear your question about the link between the title of the article and what is preceding. Did I manage to find here, in the kingdom of tasteless tortillas and cheddar cheese, a good french "baguette" and some "reblochon" (excellent french cheese made in the mountains where I grew up) ?
You will be disappointed, but the answer is no. In fact, I decided to come back home. And yes, the neverending summer is over. Considering the inability to stay for a few months in a nice place where I could have made some beautiful dives as a divemaster, and the lack of motivation to continue backpacking for another three months, I took a return ticket.
And I will be able to do what I really want now: go to the mountains and make backcountry ski !
I had a super experience, some great time, I achieved many things that I really wanted (I think you could you guess it ;-), I met some very nice people, and there will be only positive of this nice adventure.
Before ending, I just want to thank you for your messages, and also for your encouragements on my trip and on this blog.
See you soon !
PS1: it's true that it's so good to eat a baguette and some reblochon !
PS2: aaiiee, it's really cold here ...
PS3: as a conclusion, the pictures of the Yucatan

mercredi 1 février 2012

Rêve numéro 7: plonger dans les cenotes



Excepté le petit intermède au Belize (voir épisode précédent), cela fait maintenant plusieurs semaines que je parcours l'immense péninsule du Yucatán, à l'extrémité est du Mexique. Bien sur il m'est difficile de tout vous raconter en détail, mais je crois pouvoir regrouper les centres d’intérêt touristiques locaux en 3 grandes catégories: les plages, les ruines mayas et les cenotes.

1- Les plages.

Toute la cote est de la péninsule du Yucatán est bordée par la mer des Caraïbes. Si le littoral est parfois rocheux, il est le plus souvent constitué de magnifiques plages de sable blanc aux eaux turquoises.
Elles se situent à Mahahual et Tulum au sud, dans une ambiance tranquille et décontractée.


On les trouve aussi au nord, à Playa del Carmen, Cancun et Isla Mujeres, avec un fort parfum de tourisme de masse, situées entre grands immeubles du front de mer et énormes paquebots de croisière en escale. Musique à fond dans les bars de plage et sur les bateaux, jet-skis, jeux gonflables, interminables rangées de chaises longues et multiples vendeurs omniprésents: bof bof l'ambiance ! La pire attraction reste la photo avec requin: pour gagner quelques dollars, les locaux enferment deux ou trois requins nourrice dans une dizaine de mètres carrés d'une eau trop chaude pour eux. Quand les touristes arrivent, ils les alignent, puis vont chercher un requin qu'ils mettent dans leurs bras pour la photo souvenir. J'engage la conversation pour essayer de leur faire comprendre que les requins sont une espèce menacée, qu'ils ne sont pas à leur place ici et que ce qu'ils font est débile. Mais je ne crois pas que les choses changent de si tôt :-(

Mon coup de cœur va tout de même à une petite ile inhabitée de l’extrême nord, la Isla Contoy: ici pas de constructions, pas de pollution, mais une ambiance de rêve. C'est même le monde à l'envers: les Mexicains nous font la morale concernant la protection de l'environnement: crème solaire bio obligatoire si l'on se baigne, on ne touche pas aux coraux, à la flore ou à la faune sous marine. Ça ne les empêche pas de nourrir une immense raie pastenague qui passe et repasse à proximité du bord, et d'inviter les touristes à la caresser. Leur faisant poliment (si, si !) remarquer que c'est très légèrement en contradiction avec leurs recommandations, ils sont un peu à court d'argument et me disent que c'est pas pareil ... ah bon ???


2. Les ruines mayas.

Il subsiste des dizaines, peut-etre des centaines, d'anciens sites mayas au Yucatán. Nombre d'entre eux sont de taille modeste, peu restaurés, et sans grand intérêt. Mais quelques uns, les plus célèbres, sont absolument magnifiques, et leur visite est immanquable.
Le plus important est "Chichen Itza": la présence d'observatoires et l'orientation des constructions principales (au moment précis des équinoxes de printemps et d'automne, le soleil produit avec les arêtes de la grande pyramide une ombre portée qui fait croire que les grosses têtes de serpents au pied des escaliers de celle-ci sont prolongées par un corps ondulé) témoignent des connaissances incroyables des Mayas en matière d'astronomie.


Impossible de ne pas évoquer Tulum: si les monuments présents ici ne sont pas particulièrement spectaculaires, c'est l'emplacement du site qui fait son charme et sa renommée. Situé en haut d'une falaise, au dessus des plages de sable blanc et de la mer des Caraïbes, l'ambiance est incroyable et unique !


Enfin, un peu moins connu, mais tout aussi grandiose, Uxmal se caractérise des autres sites par ses façades travaillées et parfaitement restaurées.


3. Les cenotes.

C'est quoi ça les cenotes ?
Ce sont des puits naturels, remplis d'eau et qui communiquent entre eux via un vaste réseau de grottes et canaux submergés.
La plupart d'entre eux sont à l'air libre et ressemblent à de petits lacs circulaires.


Mais certains se trouvent sous la surface de la terre, et présentent donc des plans d'eau souterrains.


En tous les cas tous ont un point commun: l'eau y est cristalline, et la visibilité est exceptionnelle !


J'ai entendu parler pour la première fois des cenotes il y a quelques années, par un divemaster qui avait travaillé au Mexique. Il m'avait décrit leur beauté et l'ambiance irréelle que l'on trouve lorsque l'on plonge dedans, et bien sur il m'avait donné terriblement envie d'aller y faire un tour un jour.
C'est maintenant chose faite !

Le premier cenote visité se nomme Angelita et se trouve à coté de Tulum. De forme cylindrique, il fait environ 70 mètres de profondeur pour 30 de diamètre. Premier constat après une mise à l'eau acrobatique: ici la visibilité est de quelques mètres seulement. On descend ... et à une vingtaine de mètres sous la surface, l'eau s'éclaircit: on peut maintenant voir les parois. En dessous de nous la vision est surprenante: une sorte d'ile au centre, des arbres morts, et autour ce qui semble être un fond sablonneux.

Merci internet pour les photos !

On continue de descendre et surprise: ce que l'on prenait pour du sable est en fait une couche d'eau saturée en hydrogène sulfuré. En s'approchant ça ressemble davantage à un nuage dans lequel on peut pénétrer. Impression bizarre de voir son corps être englouti et disparaitre petit à petit. La tête est maintenant à l'intérieur de cette substance bizarre. Je distingue mal les formes, impossible de voir la profondeur sur mon ordinateur de plongée, je perçois juste la lumière de ma lampe. Le peu d'eau qui pénètre dans le masque sent bien le souffre, il n'y a pas de doute. La descente se poursuit et après avoir traversé cette couche d'environ deux mètres, c'est l'obscurité totale. Nous sommes maintenant dans l'eau salée, alors qu'au dessus du sulfure on trouve de l'eau douce. Le faisceau de la lampe découvre un paysage surréaliste composé d'arbres morts et enchevêtrés. Nous sommes maintenant et pour quelques minutes à -35 mètres, sur une autre planète. Pas sur que je conseillerais cet endroit aux personnes anxieuses ou claustrophobes !

Pour la deuxième plongée du jour, direction le très touristique Gran Cenote. Le temps de se frayer un chemin à travers un gros groupe de touristes français plutôt bruyants, et nous voilà à nouveau immergés. Ici pas de grandes profondeurs, mais un dédale de grottes et de tunnels à travers lequel nous cheminons. La visibilité est exceptionnelle. La couleur de l'eau éclairée au loin par les rayons du soleil aussi. Nous sommes entourés de stalactites et de stalagmites, nous obligeant à évoluer lentement et à parfaitement contrôler nos mouvements. Ça serait dommage d'abimer ces reliefs qui ont mis des millions d'années à se former. En tous les cas, ici aussi l'ambiance est hallucinante !

Cette fois-ci je n'ai pas trouvé de photo sympa, mais une vidéo faite par d'autres plongeurs et qui montre bien (si vous avez un peu de patience) l'atmosphère qui règne dans ces deux cenotes bien différents.



Dream #7 : diving in the cenotes



Except the little interlude in Belize (see previous article), it is now several weeks since I travel the vast Yucatan peninsula at the eastern tip of Mexico. Of course it's hard to tell you everything in detail, but I think I can bring together the local tourist attractions in three categories: beaches, Mayan ruins and cenotes.

1- The beaches. 

The whole east coast of the Yucatan peninsula is bordered by the Caribbean Sea. If the coast is rocky at times, it is mostly composed of beautiful white sand beaches with turquoise waters.They are in Mahahual and Tulum in the south, in a quiet and relaxed atmosphere.We can also find them in the north in Playa del Carmen, Cancun and Isla Mujeres, with a lot of tourists, and located between the waterfront buildings and the huge cruise ships in pier. Loud music in beach' bars and on the boats, jet skis, inflatable games, endless rows of long chairs and multiple vendors everywhere: not very nice ! The uggliest attraction is the photo with a nurse shark. To earn a few dollars, the locals lock up a couple of sharks in a dozen square meters of water that is too hot for them. When tourists arrive, they line them up, then go for a shark they put in their arms for the picture. I talk and try to make them understand that sharks are an endangered species, they are out of place here and what they do is stupid. But I do not think that things will change soon :-( 
Nevertheless, my favorite place is still a small uninhabited island in the far north, the Contoy island: no buildings, no pollution, but a dream atmosphere. It is even an upside down world: Mexicans tell us about the protection of the environment: ecofriendly sunscreen required if you swim, do not touch the coral, nor underwater flora or fauna. It does not prevent them from feeding a huge stingray that swims close to the beach, and inviting tourists to caress her. Making them politely (yes, really !) note that it doesn't match with their recommendations, they are a little short of an argument and tell me it's not the same ... ha!?

2- The Mayan ruins.
There are still dozens, perhaps hundreds, of ancient Maya sites in Yucatán. Many of them are small, little restored, and not very interesting. But some of the most famous, are absolutely amazing, and their visit is mandatory.

The most important is "Chichen Itza": the presence of observatories and the orientation of the main building (at the precise moment of the equinoxes of spring and autumn, the sun produces shadows with one of the great pyramid edge that suggests that the snake heads at the foot of the stairs are extended by an undulating body) testify to the incredible knowledge of the Maya in astronomy.
And impossible not to mention Tulum: if the monuments here are not particularly spectacular, the location of the site makes its charm and its reputation. At the top of a cliff, above the white sand beaches and the Caribbean Sea, the atmosphere is amazing and unique !
Finally, a little less known but very impressive, Uxmal is characterized by worked and perfectly restored facades.

3- The cenotes.
What are that the cenotes?
These are natural wells, filled with water and communicating with each other via an extensive network of caves and submerged channels. Most of them are outside and look like small circular lakes. But some are under the surface of the earth, and therefore have underground water pools.
Anyway all have one thing in common: the water is so clear and visibility is incredible !
I heard for the first time about cenotes few years ago, from a divemaster who had worked in Mexico. He had described their beauty and surreal atmosphere that is found when scuba diving in, and of course I decided to go there one day. Now it's done !
The first visited cenote is named Angelita and is located next to Tulum. Cylindrical, it's about 70 meters deep and 30 wide. First observation after an accrobatic jump into the water: here the visibility is only a few meters. We go down ... and twenty meters below the surface, the water becomes clear: we can now see the walls. Below us the vision is surprising: a kind of island in the center, dead trees, and around what appears to be a sandy bottom.
We keep on going down and surprise: what we considered as sand is actually a layer of water saturated with hydrogen sulfide. Approaching it looks more like a cloud in which we enter. Feel strange to see my body being engulfed and disappear gradually. The head is now inside this strange substance. I hardly distinguish shapes, I am unable to see the depth on my dive computer, I see just the light of my lamp. The water that enters the mask smells sulfur, no doubt. The descent continues, and after passing through this layer of about two meters, it is total darkness. We are now in salt water, whereas above the cloud we were in some fresh water. The beam of the lamp discovers a fantastic landscape composed of dead tree. We are now and for a few minutes at -35 meters, on another planet. Not sure I would recommend this place for anxious or claustrophobic people !
For the second dive of the day, we go to the Gran Cenote. Time to make our way through a large group of French tourists rather noisy, and here we are again underwater. There's no important depth, but a maze of caves and tunnels inside which we swim. Visibility is exceptional. The color of the water illuminated by the sun far away too. We are surrounded by stalactites and stalagmites, forcing us to evolve slowly and fully control our movements. It would be a shame to damage these reliefs that have taken millions of years to form. Here too the atmosphere is amazing !
This time I could not find a nice picture, but a video made by divers shows (if you are patient) the atmosphere in these two very different cenotes.

lundi 23 janvier 2012

Rêve numéro 6: replonger dans le Blue Hole


Me voilà de retour au Belize, quatre ans après ma première visite. Je n'aime pas trop retourner plusieurs fois au même endroit, mais j'ai gardé un excellent souvenir de mon précédent séjour sur l'ile de Caye Caulker. Alors la proximité avec le Mexique m'a incité à retourner dans ce pays si particulier et méconnu, mais cette fois-ci avec une idée derrière la tête quand même.


Le Belize est très différent de ses voisins. Ancienne colonie britannique (alors appelé Honduras britannique), il n'est indépendant que depuis le début des années 80. C'est donc le seul pays d'Amérique Centrale ou l'on parle anglais, avec un fort accent créole, ce qui le rend difficilement compréhensible. Par exemple en demandant le prix d'un jus d'orange, j'ai mis un peu de temps à comprendre que la réponse -"Dala"- signifiait "one dollar" ! La monnaie, le dollar du Belize a la particularité d'avoir un cours fixe par rapport au dollar US (2$BZ = 1$US invariablement). La population n'est plus ici d'origine indienne comme au Mexique, mais africaine, suite à la venue d'esclaves il y a fort longtemps. Le mode de vie est plutôt nonchalant. La plupart des gens aiment la musique, surtout le reggae (si possible à fond), le rhum et la marijuana (il y a pas mal de rastas). Le taux de chômage est élevé (le tourisme est la ressource principale), et en me baladant dans les rues de la plus grande ville, Belize City, je suis impressionné par le nombre de mecs désœuvrés, bourrés ou défoncés. On trouve aussi quelques Chinois (surtout commerçants) et plusieurs communautés de Mennonites. C'est quoi ça les Mennonites ? Ben ça ressemble à des Amish et ça semble tout droit sorti d'un épisode de Tom Sawyer. Refusant le modernisme, ils sont principalement agriculteurs, se déplacent en calèche et ne se mélangent pas au reste de la population. Ils ont aussi tous le même look: salopette, chemise, mains sales et chapeau en paille style cow-boy pour les hommes; robe longue noire plissée, foulard sur la tête, large chapeau de paille et lunettes de vue légèrement fumées style années 60 pour les femmes. Les hommes travaillent la terre pendant que les femmes élèvent les gamins et s'occupent de la maison. Beaucoup ont l'air d'avoir les fils qui se touchent, et pour cause: ils commencent à rencontrer des problèmes de consanguinité et se rendent compte qu'ils devraient arrêter de se reproduire seulement entre eux. Le problème c'est que personne n'a très envie de se reproduire avec eux, surtout pas les Béliziens, tellement différents !

Première bonne surprise en arrivant: Caye Caulker n'a pas changé, c'est resté un petit paradis sur terre, à quelques dizaines de minutes de bateau seulement de la cote et de Belize City. Ici pas de grandes "resorts" pour Américains fortunés, la plupart des touristes sont des "backpackers". Pas de voiture (seulement des voiturettes de golf électriques et des vélos), des rues de sable, une eau turquoise omniprésente, et un mot d'ordre à ne jamais oublier en signe de bienvenue: "Go Slow" !


Il est indispensable de se plier au rythme tranquille des habitants, mais ça se fait naturellement et c'est plutôt reposant. Les activités pour les visiteurs, outre le farniente, sont principalement la pèche, le snorkeling et la plongée.

Ça tombe bien, mon objectif premier étant de trouver un job de divemaster pour quelques mois, si possible dans un endroit sympa offrant de belles plongées, Caye Caulker convient donc parfaitement. Direction les "dive shops" de l'ile pour discuter et proposer mes services. Première information: il me faut un permis de travail pour travailler au Belize. Celui-ci coute plusieurs centaines de dollars US, et surtout je dois attendre quelques semaines avant de le recevoir. Deuxième information: en plus du permis de travail, il faut suivre une formation spéciale pour exercer comme divemaster dans les parcs nationaux du pays. Et mauvaise nouvelle: la durée de cette formation est de six mois, et n'est de toute façons accessibles qu'aux citoyens Béliziens :-( Je suis déçu bien sur, mais je n'ai finalement pas trop de regrets, tant la mission est impossible ...

C'est donc en touriste que je vais à nouveau découvrir les superbes fonds sous-marins du Belize. En effet, je me souviens avoir fait ici lors de ma première visite ma plus belle plongée, au Blue Hole.

Le Blue Hole ou Trou Bleu est un cylindre immergé de 300 mètres de diamètre pour 130 de profondeur en son centre. Situé à quelques miles des cotes, il ressemble à ça vu du ciel:

Oui, bon, ça n'est pas moi qui ai pris cette photo !

A l'intérieur c'est encore plus spectaculaire: ses parois sont rocheuses et verticales, et présentent à partir de 30 mètres de profondeur d'énormes stalactites vrillées de plusieurs mètres de haut, prouvant qu'il était immergé il y plusieurs millions d'années.


L'ambiance y est fantastique à coté de ces stalactites, et au dessus du bleu foncé des abysses. Je me souviens également de la demi douzaine de requins de récif des Caraïbes qui nous avaient tourné autour, à quelques mètres seulement, pendant toute la durée de la plongée: magique ! Ceci explique pourquoi je rêve d'y retourner.


Même si j'ai davantage profité de la plongée qu'il y a quatre ans (je n'étais jamais allé aussi profond et j'étais surtout concentré sur ma propre sécurité), que les stalactites sont toujours aussi belles et que l'ambiance est toujours surréaliste, les requins ne sont cette fois-ci pas venus nous voir: petite déception dans cette magnifique journée. En effet, en plus du Blue Hole, deux autres plongées nous ont permis de voir murènes, barracudas, raies pastenagues et aigle, tortues, coraux et éponges, et nous avons pique-niqué sur une ile déserte sur laquelle de nombreux oiseaux, dont des frégates, viennent nidifier.


Par contre, je suis un peu dégouté par le comportement du divemaster local: il est arrogant, ne possède pas d'ordinateur de plongée (élément indispensable à la sécurité) et "guide" dix personnes à la fois. Ça ne serait surement pas plus mal qu'il soit un peu en concurrence avec des collègues étrangers !

Pour finir, le lien vers les photos du Belize !


Dream #6 : diving the blue hole again

 

Here I am, back in Belize, four years after my first visit. I do not like to come back several times in the same place, but I have excellent memories of my previous stay on the island of Caye Caulker. The proximity to Mexico encouraged me to return to this special and unknown country, but this time with an idea in my mind.
Belize is very different from its neighbors. Old british colony (named british Honduras in the past), it is independent since the early 80's. This is the only central american country where people speak English with a creole accent, which makes it difficult to understand. For example, asking the price of an orange juice, it took me some time to understand the answer - "Dala" - meaning "one dollar" ! The local money, the dollar of Belize has the particularity of having a fixed rate with US dollar (2 $BZ = 1 $US always). The population is not of indian origin here as in Mexico, but african, following the arrival of slaves long time ago. The lifestyle is pretty nonchalant. Most people love music, especially reggae (if possible very loud), rum and marijuana (there are a lot of Rastas). The unemployment rate is high (tourism is the main resource), and walking in the streets of the largest city, Belize City, I am impressed by the number of unemployed guys, drunk or stoned. There are also some Chinese (mostly shopkeepers) and several communities of Mennonites. Who are the Mennonites? Well, they look like the Amish and seem to come straight out of an episode of the cartoon "Tom Sawyer". Rejecting modernism, they are mainly farmers, travel by coach and do not mix with the rest of the population. They also all look the same: overalls, shirt, dirty hands and cowboy style straw hat for men; black pleated robe, head scarf, large straw hat and glasses slightly smoky for women. The men work the land while the women educate the children and clean the house. Many seem to be a little bit stupid, and for good reason: they begin to experience problems of inbreeding and realize they should just stop reproducing them. The problem is that nobody really wanted to reproduce with them, least of all Belizeans, so different!
First good surprise on arrival: Caye Caulker has not changed, it remains a small paradise on earth, a few tens of minutes by boat from the coast and Belize City. There's no big "resort" for Americans, most tourists are "backpackers". No cars (only electric golf carts and bicycles), sandy streets, turquoise water everywhere, and a motto to never forget as a sign of welcome: "Go Slow !"
It is mandatory to conform to the quiet rhythm of the locals, but it comes naturally. Activities for visitors, in addition to relaxation, are mainly fishing, snorkeling and diving.
Luckily, my goal is to find a job as a divemaster for a few months, possibly in a nice place with beautiful dives, Caye Caulker is therefore perfect. I visit the "dive shops" of the island to discuss and offer my services. First information: I need a special permit to work in Belize. It costs several hundred dollars, and above all I have to wait for a few weeks before I receive it. Second information: in addition to the work permit, I must receive a special training to work as a divemaster in the national parks of the country. And bad news: the duration of the training is six months, and is anyway only opened to
Belizeans citizens :-( I'm disappointed of course, but I do not regret that much, as the mission is almost impossible ...
So as a tourist, I will
discover again the beautiful underwater world of Belize. Indeed, I remember having done, during my first trip here, my best diving ever, in the Blue Hole.
The Blue Hole is a
submerged cylinder, 300 meters in diameter and 130 meters deep at its center. 
Inside is even more spectacular: its walls are rocky and vertical, and have starting from 30 meters deep huge twisted stalactites several meters high, proving that it was submerged several million years ago.
The atmosphere is fantastic next to the stalactites and above the deep blue of the abyss. I also remember the half dozen Caribbean reef sharks that were turning around us, a few meters away, throughout the dive: magic ! This explains why I am dreaming of returning.
Although I have more enjoyed the dive than four years ago (I had never been as deep and I was mostly focused on my own safety at this time), Although the stalactites are still very beautiful and the atmosphere is always surreal, sharks this time did not come to see us. This makes me a little disappointed in this beautiful day. Indeed, in addition to the Blue Hole, two more dives allowed us to see moray eels, barracudas, sting rays and eagle rays, turtles, corals and sponges, and we had a picnic on a deserted island on which many boobies are nesting.
Also, I'm a little disgusted by the behavior of the local divemaster: he is arrogant, does not have a dive computer (element essential for safety) and "guide" ten people at a time. It would probably good to introduce a little competition with foreign colleagues !
Finally, the link to the photos of Belize !

dimanche 15 janvier 2012

Chicharones y gelatina

Ouh là, nous sommes déjà mi-janvier, je crois que j’ai pris un peu de retard dans la rédaction des articles de ce blog … Alors accrochez-vous, ça va speeder pour le résumé du mois de décembre.

Rendez-vous à nouveau à Mexico pour commencer ce qu’il convient d’appeler le parcours classique des touristes « backpackers » au Mexique, à savoir la traversée vers l’est jusqu’à la péninsule du Yucatan.

Première étape à Oaxaca, ville célèbre –à juste titre- pour son centre ville ou bâtiments coloniaux et églises anciennes, tous parfaitement entretenus, se côtoient. J’appelle cette partie de la ville « Gringo Land », car tout est fait pour les touristes, et l’on se sent bien loin du reste de la cité ... un genre de Cabo San Lucas, en moins cliquant tout de même. Les places ou il fait bon flâner sont nombreuses, attirant de nombreux vendeurs ambulants. Assis à la terrasse d’un café, c’est le défilé quasi permanent : en moyenne nous sommes sollicités toutes les quarante secondes (si, si, j’ai calculé ;-). Heureusement ils sont plutôt cools, et un sourire accompagné d’un « No, gracias » suffit pour retrouver la tranquillité.


L’écotourisme s’est beaucoup développé dans les montagnes entourant Oaxaca, permettant de se balader dans de superbes paysages, accompagné d’un guide local spécialiste de la faune et de la flore, et d’être sur que les quelques bénéfices engendrés seront utilisés à des fins utiles, telles qu’installer l’électricité ou l’eau courante dans des villages reculés. C’est aussi l’occasion de sortir des sentiers battus et de passer du temps dans des endroits un peu à l’écart du monde comme le village de Latuvi ou il n’y a pas beaucoup de distractions en ce dimanche après-midi. Les hommes, ne travaillant pas ce jour là, improvisent une partie de basket: c’est l’attraction de la journée autour de laquelle une partie du village se retrouve. Je regarde d’un œil amusé, on vient me parler, me demander d’où je viens, combien je mesure (évidemment … c’est la question qui m’est le plus souvent posée, je m’y suis habitué), etc. Une fois de plus, c’est loin des centres touristiques ou des grandes agglomérations que les gens sont les plus ouverts et les plus sympas. Par contre, je ne participe pas au match, pas envie d’être désobligeant et de les humilier (humour !).


L’étape suivante en continuant vers l’est est la ville de San Cristobal de las Casas, dans le fameux état du Chiapas. Changement d’ambiance : de nombreux indiens des villages voisins ont fuit les campagnes pour venir s’y installer. C’est l’occasion de se plonger dans l’histoire récente de cette région et du mouvement zapatiste. Incroyable de voir comment ces minorités sont traitées alors qu’elles ne demandent rien de plus que le respect et l’équité par rapport à d’autres états mexicains. Le marché est hallucinant : immense, un véritable labyrinthe, on y trouve tout et surtout n’importe quoi. C’est ici que tout se passe, c’est le cœur de la ville. Les tacos sont délicieux et pourtant ce sont les moins chers du Mexique, on y trouve des fruits inconnus (et diversement appréciés), de l’artisanat enfin intéressant : c’est un plaisir de s’y perdre et d’y passer des heures.



Impossible également de rater les villages alentour, là ou la culture indienne est la plus forte. La visite de San Juan Chamula est obligatoire, tout comme celle de son église si particulière. Ici les habitants se sont « fabriqué » leur propre religion, mélange de catholicisme et de croyances indiennes. Le résultat est étonnant, comme en témoigne l’église justement : pas de banc, mais un sol recouvert d’aiguilles de pin. Les croyants prient à même le sol, y fixent de nombreux cierges, font brûler de l’encens, et y égorgent parfois une poule en guise de sacrifice. On se sent un peu voyeur lors de la visite, mais les 20 pesos payés pour entrer aident sûrement les habitants à être plus tolérants et accueillants vis-à-vis des touristes. Malgré tout, il n’est pas permis de prendre des photos et donc de vous faire un peu plus partager cette ambiance si particulière …




Après une tentative de découverte du Chiapas profond avortée pour cause de météo capricieuse, l’ultime étape dans cet état a lieu à Palenque, célèbre site maya magnifiquement situé en pleine jungle. L’histoire de la découverte du lieu et de ses trésors est passionnante, même si pour avoir voulu grappiller quelques pesos, nous commettons l’erreur de prendre un guide non officiel, aux connaissances visiblement assez limitées : erreur à ne pas renouveler. Pour le reste, les photos sont le meilleur résumé de cette visite !


Cela fait maintenant quatre mois que je suis au Mexique, et pourtant je ne vous ai pas encore parlé d’une chose très importante ici: la nourriture. Il est temps que cette anomalie soit corrigée !

La cuisine mexicaine est assez réputée dans le monde, plutôt à juste titre. Si les plats classiques sont relativement assez communs, il m’est arrivé à de nombreuses reprises d’avoir de très bonnes surprises, et de manger des burritos, des fajitas, des tacos, ou d’autres spécialités locales absolument délicieuses. Mais pour être honnête, il y a eu aussi de grosses déceptions, des choses vraiment mauvaises. Alors pour vous faire partager ces moments de solitude que j’ai parfois eu au moment des repas, je vous ai fait un petit classement des 5 choses les plus mauvaises que j’ai pu manger ici :

#5 : La soupe de pâtes au gras
Dur de deviner la recette exacte pour faire cette soupe : font-ils cuire le gras ? Rajoutent-ils juste de l’huile avant de servir tiède ? Le mystère reste entier, c’est sûrement mieux comme ça.


#4 : Les knackis fris
Bon, déjà, les knackis à la base, ça n’est pas très bon du tout (je sais, je n’ai pas toujours dit ça, mais on a le droit de changer d’avis, et puis j’étais jeune ;-). Mais les knackis coupés en petit morceaux, fris et servis froids de préférence, c’est juste à éviter absolument !


#3 : Les navets dans la salade de fruits
Après avoir mangé des tacos bien gras, quel plaisir de trouver dans la rue un vendeur de salade de fruits. J’aurais déjà du me méfier en voyant qu’en plus des morceaux d’orange, ananas, banane, papaye, il y avait également du concombre. Mais bon, il faut être souple, et puis il y avait ces morceaux blancs qui m’intriguaient et dans lesquels j’ai naïvement mordu à pleines dents. Beurk, c’est sec, c’est pas bon, et ça me rappelle quelque chose de connu. Ah ben oui, c’est ça : des navets … crus … hhuummm. En même temps quand on sait que les mexicains les mangent crus toujours, en grandes tranches saupoudrées de piment en poudre, il ne faut plus s’étonner !

On se rapproche du haut du classement, du top niveau et je n’ai pas réussi à départager les deux choses les pires que j’ai pu tester ici. On a donc deux grands vainqueurs : les Chicharones et la Gelatina :

#1 ex-aecquo : Les Chicharones
Prenez de la couenne de porc (de la belle peau avec beaucoup de gras si possible), faites la frire et voilà, c’est prêt ! Bon, c’est immangeable, absolument infecte, mais très populaire dans toute l’Amérique Latine.


#1 ex-aecquo : La Gelatina
Mettez de la poudre bien chimique dans de l’eau et faites reposer : vous obtenez une superbe gélatine, de préférence fluorescente.


Pour plus de fantaisie, vous pouvez y incorporez des morceaux de fruit.


Par contre c’est dégueulasse : dès la première bouchée, on sent que l’on fait du mal à son corps, et que c’est aussi la dernière. J’ai toujours réussi à les éviter, jusqu’au drame : un menu pas cher avec dessert dans un boui-boui, je ne me méfie pas, et biiiiimmmmm, je me retrouve avec une gélatine devant moi pour finir le repas :-(
Une fois de plus, les Mexicains n’ont pas compris que je ne raffole pas, contrairement à eux, de cet excellent dessert.


Pour terminer, voici le lien vers une petite sélection de photos prises dans le Oaxaca et le Chiapas.



Ooh, here we are already mid-January, I think I am a little bit late in the writing of blog posts ... so let's go for a quick summary of December.
Here I am back in Mexico City, in order to start what might be considered as the classical route for "backpackers" in Mexico, I mean the crossing to east and to the Yucatan Peninsula.
First stop in Oaxaca, famous, for good reasons, for its downtown with colonial buildings and old churches, all well maintained. I call this part of town "Gringo Land" because everything is done for tourists, and it is so different compared with the rest of the city ... a kind of Cabo San Lucas. There are many places where you can chill out, attracting many vendors. Sitting at a bar, it is an almost constant parade: on average we are approached every forty seconds (yes, yes, I computed ;-). Fortunately they are pretty cool, and a smile with a "No, gracias" is enough to be quiet again. 
Ecotourism has grown significantly in the mountains surrounding Oaxaca, offering the possibility to walk in beautiful landscapes, with a local guide, specialist of fauna and flora, and being sure that the few generated benefits will be used for useful purposes, such as installing electricity or water in remote villages. It is also an opportunity to spend time in places a bit away from tourists as the village of Latuvi where there are not many distractions this sunday afternoon. Men, not working that day, improvise a basketball game: it is the attraction of the day around which part of the village is found. I watch with an amused eye, we just talk to me, asking me from where I am, how tall I am (of course ... that's the question most often asked to me, I got used to), etc. Again, this is far from the tourist centers or large cities that people are more open and more friendly. I do not participate in the game, not want to be derogatory and humiliating them (joke). 
The next step in continuing east is the city of San Cristobal de las Casas, in the famous state of Chiapas. Change of atmosphere: many Indians from nearby villages have left the countryside to move here. This is an opportunity to discover the recent history of this region and the Zapatist movement. Amazing how minorities are treated as they want nothing more than the respect and fairness compared to other Mexican states. The market is incredible: huge, amazing, there is everything and anything in it. This is where all happens, that is the heart of the city. The tacos are delicious and the cheapest ones in Mexico, there are unknown fruits (diversely appreciated), the craft is finally interesting: it is a pleasure to get lost and spend hours. 
It is also impossible to miss the surrounding villages, those where Indian culture is the strongest. A visit to San Juan Chalum is mandatory, especially for its so particular church. Here the inhabitants have "built" their own religion, a mixture of Catholicism and indian beliefs. The result is surprising, as evidenced by the church precisely: no bench, but a ground covered with pine needles. The believers pray on the floor, on which many candles are burning, and they sometimes kill a chicken as a sacrifice. We feel a bit voyeuristic during the visit, but paying 20 pesos to enter surely help people to be more tolerant and welcoming with tourists. Nevertheless, it is not allowed to take pictures in order to share with you a little bit more this special atmosphere ... 
After an attempt to discover the deep Chiapas aborted due to rainy weather, the final stop in this state takes place in Palenque, famous mayan site, beautifully situated in the jungle. The story of the discovery of the place and its treasures is exciting, even though for trying to save a few pesos, we make the mistake of taking an unofficial guide, whith an obviously quite limited knowledge: error not to renew.
Otherwise, the photos are the best summary of the visit !

It's been four months that I am in Mexico, and I've not yet talked to you about something very important here: food.
Mexican cooking is quite famous around the world, quite rightly. If the classic meals are relatively common, it happened to me many times to have very pleasant surprises, and eat burritos, fajitas, tacos, and other local specialties absolutely delicious. But to be honest, there were also big disappointments, things really bad. So for you to share these moments of solitude that I sometimes had with food, I made you a little ranking of the 5 worst meals I've eaten here:
# 5: Fat pasta soup
Hard to guess the exact recipe for this soup: do they cook the fat ? Or just add the oil before serving? The mystery remains, it is surely better that way.
# 4: Fried knackis (sausages)
Well, knackis are not very good at all (I know, I have not always said that, but we are allowed to change our mind, and then I was young; -). But knackis cut into small pieces, fried and served cold, preferably, it's just worth avoiding ! 
# 3: Turnips in the fruit salad 
After eating greasy tacos, what a pleasure to find a street seller of fruit salad. I am already surprised of seeing that in addition to pieces of orange, pineapple, banana, papaya, there were also pieces of cucumber. But I must be flexible, and then there were these white pieces that intrigued me and in which I naively bite. Beurk, it's dry, it's not good, and it reminds me something known. Oh yeah, that's it: turnips ... hhuummm. At the same time when we know that the Mexicans still eat them in large slices sprinkled with chili powder, it's no more surprising !
Here comes the top of the ranking, and I was not able to separate the two worst things I've experienced here. So here are the two winners: the chicharones and the gelatina: 
#1: The Chicharones 
Take pork skin (beautiful skin with plenty of fat if possible), fry it and it's ready ! Well, it's really bad, but very popular in Latin America. 
#1: The gelatina
Take chemical powder, mix with water and wait: you get a great gelatina, preferably fluorescent. For more fancy, you can incorporate pieces of fruit. The first bite, you feel that this is really bad for your body, and so, it's the last one. I've always managed to avoid them, until tragedy: a cheap menu including dessert in a small restaurant, I am not very carefull, and here comes a gelatina in front of me. Once again, the Mexicans did not understand that I am not particularly fond, like them, of this excellent dessert.
As usual, the last pictures overthere.