lundi 23 janvier 2012

Rêve numéro 6: replonger dans le Blue Hole


Me voilà de retour au Belize, quatre ans après ma première visite. Je n'aime pas trop retourner plusieurs fois au même endroit, mais j'ai gardé un excellent souvenir de mon précédent séjour sur l'ile de Caye Caulker. Alors la proximité avec le Mexique m'a incité à retourner dans ce pays si particulier et méconnu, mais cette fois-ci avec une idée derrière la tête quand même.


Le Belize est très différent de ses voisins. Ancienne colonie britannique (alors appelé Honduras britannique), il n'est indépendant que depuis le début des années 80. C'est donc le seul pays d'Amérique Centrale ou l'on parle anglais, avec un fort accent créole, ce qui le rend difficilement compréhensible. Par exemple en demandant le prix d'un jus d'orange, j'ai mis un peu de temps à comprendre que la réponse -"Dala"- signifiait "one dollar" ! La monnaie, le dollar du Belize a la particularité d'avoir un cours fixe par rapport au dollar US (2$BZ = 1$US invariablement). La population n'est plus ici d'origine indienne comme au Mexique, mais africaine, suite à la venue d'esclaves il y a fort longtemps. Le mode de vie est plutôt nonchalant. La plupart des gens aiment la musique, surtout le reggae (si possible à fond), le rhum et la marijuana (il y a pas mal de rastas). Le taux de chômage est élevé (le tourisme est la ressource principale), et en me baladant dans les rues de la plus grande ville, Belize City, je suis impressionné par le nombre de mecs désœuvrés, bourrés ou défoncés. On trouve aussi quelques Chinois (surtout commerçants) et plusieurs communautés de Mennonites. C'est quoi ça les Mennonites ? Ben ça ressemble à des Amish et ça semble tout droit sorti d'un épisode de Tom Sawyer. Refusant le modernisme, ils sont principalement agriculteurs, se déplacent en calèche et ne se mélangent pas au reste de la population. Ils ont aussi tous le même look: salopette, chemise, mains sales et chapeau en paille style cow-boy pour les hommes; robe longue noire plissée, foulard sur la tête, large chapeau de paille et lunettes de vue légèrement fumées style années 60 pour les femmes. Les hommes travaillent la terre pendant que les femmes élèvent les gamins et s'occupent de la maison. Beaucoup ont l'air d'avoir les fils qui se touchent, et pour cause: ils commencent à rencontrer des problèmes de consanguinité et se rendent compte qu'ils devraient arrêter de se reproduire seulement entre eux. Le problème c'est que personne n'a très envie de se reproduire avec eux, surtout pas les Béliziens, tellement différents !

Première bonne surprise en arrivant: Caye Caulker n'a pas changé, c'est resté un petit paradis sur terre, à quelques dizaines de minutes de bateau seulement de la cote et de Belize City. Ici pas de grandes "resorts" pour Américains fortunés, la plupart des touristes sont des "backpackers". Pas de voiture (seulement des voiturettes de golf électriques et des vélos), des rues de sable, une eau turquoise omniprésente, et un mot d'ordre à ne jamais oublier en signe de bienvenue: "Go Slow" !


Il est indispensable de se plier au rythme tranquille des habitants, mais ça se fait naturellement et c'est plutôt reposant. Les activités pour les visiteurs, outre le farniente, sont principalement la pèche, le snorkeling et la plongée.

Ça tombe bien, mon objectif premier étant de trouver un job de divemaster pour quelques mois, si possible dans un endroit sympa offrant de belles plongées, Caye Caulker convient donc parfaitement. Direction les "dive shops" de l'ile pour discuter et proposer mes services. Première information: il me faut un permis de travail pour travailler au Belize. Celui-ci coute plusieurs centaines de dollars US, et surtout je dois attendre quelques semaines avant de le recevoir. Deuxième information: en plus du permis de travail, il faut suivre une formation spéciale pour exercer comme divemaster dans les parcs nationaux du pays. Et mauvaise nouvelle: la durée de cette formation est de six mois, et n'est de toute façons accessibles qu'aux citoyens Béliziens :-( Je suis déçu bien sur, mais je n'ai finalement pas trop de regrets, tant la mission est impossible ...

C'est donc en touriste que je vais à nouveau découvrir les superbes fonds sous-marins du Belize. En effet, je me souviens avoir fait ici lors de ma première visite ma plus belle plongée, au Blue Hole.

Le Blue Hole ou Trou Bleu est un cylindre immergé de 300 mètres de diamètre pour 130 de profondeur en son centre. Situé à quelques miles des cotes, il ressemble à ça vu du ciel:

Oui, bon, ça n'est pas moi qui ai pris cette photo !

A l'intérieur c'est encore plus spectaculaire: ses parois sont rocheuses et verticales, et présentent à partir de 30 mètres de profondeur d'énormes stalactites vrillées de plusieurs mètres de haut, prouvant qu'il était immergé il y plusieurs millions d'années.


L'ambiance y est fantastique à coté de ces stalactites, et au dessus du bleu foncé des abysses. Je me souviens également de la demi douzaine de requins de récif des Caraïbes qui nous avaient tourné autour, à quelques mètres seulement, pendant toute la durée de la plongée: magique ! Ceci explique pourquoi je rêve d'y retourner.


Même si j'ai davantage profité de la plongée qu'il y a quatre ans (je n'étais jamais allé aussi profond et j'étais surtout concentré sur ma propre sécurité), que les stalactites sont toujours aussi belles et que l'ambiance est toujours surréaliste, les requins ne sont cette fois-ci pas venus nous voir: petite déception dans cette magnifique journée. En effet, en plus du Blue Hole, deux autres plongées nous ont permis de voir murènes, barracudas, raies pastenagues et aigle, tortues, coraux et éponges, et nous avons pique-niqué sur une ile déserte sur laquelle de nombreux oiseaux, dont des frégates, viennent nidifier.


Par contre, je suis un peu dégouté par le comportement du divemaster local: il est arrogant, ne possède pas d'ordinateur de plongée (élément indispensable à la sécurité) et "guide" dix personnes à la fois. Ça ne serait surement pas plus mal qu'il soit un peu en concurrence avec des collègues étrangers !

Pour finir, le lien vers les photos du Belize !


Dream #6 : diving the blue hole again

 

Here I am, back in Belize, four years after my first visit. I do not like to come back several times in the same place, but I have excellent memories of my previous stay on the island of Caye Caulker. The proximity to Mexico encouraged me to return to this special and unknown country, but this time with an idea in my mind.
Belize is very different from its neighbors. Old british colony (named british Honduras in the past), it is independent since the early 80's. This is the only central american country where people speak English with a creole accent, which makes it difficult to understand. For example, asking the price of an orange juice, it took me some time to understand the answer - "Dala" - meaning "one dollar" ! The local money, the dollar of Belize has the particularity of having a fixed rate with US dollar (2 $BZ = 1 $US always). The population is not of indian origin here as in Mexico, but african, following the arrival of slaves long time ago. The lifestyle is pretty nonchalant. Most people love music, especially reggae (if possible very loud), rum and marijuana (there are a lot of Rastas). The unemployment rate is high (tourism is the main resource), and walking in the streets of the largest city, Belize City, I am impressed by the number of unemployed guys, drunk or stoned. There are also some Chinese (mostly shopkeepers) and several communities of Mennonites. Who are the Mennonites? Well, they look like the Amish and seem to come straight out of an episode of the cartoon "Tom Sawyer". Rejecting modernism, they are mainly farmers, travel by coach and do not mix with the rest of the population. They also all look the same: overalls, shirt, dirty hands and cowboy style straw hat for men; black pleated robe, head scarf, large straw hat and glasses slightly smoky for women. The men work the land while the women educate the children and clean the house. Many seem to be a little bit stupid, and for good reason: they begin to experience problems of inbreeding and realize they should just stop reproducing them. The problem is that nobody really wanted to reproduce with them, least of all Belizeans, so different!
First good surprise on arrival: Caye Caulker has not changed, it remains a small paradise on earth, a few tens of minutes by boat from the coast and Belize City. There's no big "resort" for Americans, most tourists are "backpackers". No cars (only electric golf carts and bicycles), sandy streets, turquoise water everywhere, and a motto to never forget as a sign of welcome: "Go Slow !"
It is mandatory to conform to the quiet rhythm of the locals, but it comes naturally. Activities for visitors, in addition to relaxation, are mainly fishing, snorkeling and diving.
Luckily, my goal is to find a job as a divemaster for a few months, possibly in a nice place with beautiful dives, Caye Caulker is therefore perfect. I visit the "dive shops" of the island to discuss and offer my services. First information: I need a special permit to work in Belize. It costs several hundred dollars, and above all I have to wait for a few weeks before I receive it. Second information: in addition to the work permit, I must receive a special training to work as a divemaster in the national parks of the country. And bad news: the duration of the training is six months, and is anyway only opened to
Belizeans citizens :-( I'm disappointed of course, but I do not regret that much, as the mission is almost impossible ...
So as a tourist, I will
discover again the beautiful underwater world of Belize. Indeed, I remember having done, during my first trip here, my best diving ever, in the Blue Hole.
The Blue Hole is a
submerged cylinder, 300 meters in diameter and 130 meters deep at its center. 
Inside is even more spectacular: its walls are rocky and vertical, and have starting from 30 meters deep huge twisted stalactites several meters high, proving that it was submerged several million years ago.
The atmosphere is fantastic next to the stalactites and above the deep blue of the abyss. I also remember the half dozen Caribbean reef sharks that were turning around us, a few meters away, throughout the dive: magic ! This explains why I am dreaming of returning.
Although I have more enjoyed the dive than four years ago (I had never been as deep and I was mostly focused on my own safety at this time), Although the stalactites are still very beautiful and the atmosphere is always surreal, sharks this time did not come to see us. This makes me a little disappointed in this beautiful day. Indeed, in addition to the Blue Hole, two more dives allowed us to see moray eels, barracudas, sting rays and eagle rays, turtles, corals and sponges, and we had a picnic on a deserted island on which many boobies are nesting.
Also, I'm a little disgusted by the behavior of the local divemaster: he is arrogant, does not have a dive computer (element essential for safety) and "guide" ten people at a time. It would probably good to introduce a little competition with foreign colleagues !
Finally, the link to the photos of Belize !

1 commentaire:

  1. Arghh mais tu veux nous tuer? c'est criminel de nous envoyer des photos comme ça en plein mois de janvier quand on trime sous la crasse (la classique mer de nuage) grenobloise ! Sans rire, insolite et magnifique ce blue hole, on repart nous aussi avec quelques rêves...Par contre la gelatina je te la laisse.

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