Voilà maintenant deux semaines que j'ai posé mon sac à dos à Cabo San Lucas au Mexique pour faire ma formation de Divemaster: il est temps de vous parler un peu de l'endroit ou je vis.
Bon, déjà c'est ou ce Cabo machin ? Cabo San Lucas (40 000 habitants) se trouve à l’extrême sud de la péninsule de Basse-Californie, qui s'étend au nord sur environ 1500 kilomètres jusqu'à retrouver les USA et la Californie entre la célèbre ville de Tijuana et San Diego (on en reparlera plus tard). La Basse-Californie sépare à l'ouest l'océan Pacifique et à l'est la mer de Cortez, les deux se retrouvant à Cabo San Lucas. Toute la péninsule présente des paysages semi désertiques, il y fait très chaud toute l'année. Le climat est très sec: par exemple la dernière goutte de pluie est tombée ici il y a 14 mois ! Les habitants ne rêvent que d'une chose: qu'il pleuve ... quelle bande d’égoïstes, ils pourraient penser aux touristes qui ont envie de soleil ;-)
CSL est une ville à deux visages, je vais essayer de vous la décrire un peu.
Cabo San Lucas la Mexicaine:
Il y a trente ans, Cabo n'était quasiment que mexicaine et se trouvait à quelques kilomètres de la mer. Les habitants n'allaient que peu à la plage, car trop éloignée. Aujourd'hui la ville s'est étendue, plutôt vers l'intérieur des terres. Elle ressemble à beaucoup de villes modernes d'Amérique Centrale: peu de charme, des rues perpendiculaires les unes aux autres, pas d'immeuble mais des maisons souvent simples et pour la plupart non terminées (je pense que comme dans de nombreux pays, il doit falloir payer un impôt une fois que sa maison est finie). Mais il y a une vraie vie dans la rue, on y trouve de nombreux petits commerces en tous genres, et surtout une multitude de vendeurs de tacos.
Les transports en commun n'ont ici rien de luxueux (comme souvent dans cette région du monde, ce sont d'anciens bus scolaires américains, plutôt vieillots).
Pas d'enseignes lumineuses tape à l’œil (trop chères), ici les publicités sont peintes à la main sur les murs.
Et si on choisit de venir prendre son petit déjeuner dans le coin, mieux vaut aimer les haricots rouges et les tortillas de bon matin.
C'est de ce coté de la ville, sur l'esplanade devant la mairie, que je suis venu le 15 septembre dernier pour assister aux festivités de la fête de l'indépendance (201ème anniversaire). Bon, je ne cache pas que c'était assez différent du Burning Man, mais quand même très sympa. La fête était plutôt familiale: scène ou se succédaient des interprètes de chansons traditionnelles et populaires, stands de tacos (encore), hamburgers, burritos, boissons locales, attractions en tous genres, etc.
En résumé, Cabo la mexicaine est plutôt simple, pas très riche, et il est rare d'y croiser des gringos.
Cabo San Lucas l'américaine:
Depuis des années, le bord de mer de Cabo San Lucas est la propriété des promoteurs immobiliers en tous genres. Une mini ville moderne et occidentale a été construite pour le tourisme. La marina en est la partie centrale. Ici pas ou très peu de barques de pêcheurs locaux, mais plutôt des yachts luxueux, des voiliers ultra modernes, des bateaux à fond de verre pour que les touristes non plongeurs puissent "profiter" des fonds sous-marins, et surtout énormément de bateaux de pêche au gros (ou pêche sportive). En effet, les eaux autour de Cabo regorgent de marlins, de diverses espèces de thons, etc, et en font un spot référence de cette activité réservée aux touristes aisés.
Ah oui, j'ai oublié de préciser: CSL est touristique, très touristique. Chaque jour atterrissent de nombreux avions venant directement des quatre coins des US. C'est une destination très prisée des nord Américains qui doivent représenter 99% des visiteurs. Tout a été fait pour les attirer, les occuper une fois sur place et si possible leur faire dépenser un maximum d'argent.
Par conséquent, autour de la marina ont été construits de nombreux hôtels et immeubles d'habitations pour les accueillir (les appartements s'achètent en "time share", très populaire ici),
mais aussi des casinos, des cinémas, et surtout des galeries commerciales immenses, surclimatisées et comptant principalement des magasins de luxe.
Tout est un peu fait dans la démesure. Je ne compte plus les piscines, bassins à débordement, cascades d'eau artificielles construites dans cet environnement pourtant si aride.
Je trouve qu'actuellement il y a plutôt pas mal de touristes, mais ceux qui vivent ici à l'année m'assurent que septembre est la saison basse, et que ça sera infiniment plus fréquenté en décembre ... heureusement, je ne serai plus là !
Ce tourisme de masse fait bien sur tourner l'économie locale, mais tout est loin d’être positif. De nombreux emplois sont crées, mais ce sont pour la plupart des petits boulots précaires: rabatteurs, portiers, ramasseurs d'ordures, etc, pour la plupart payés à la commission. Avec cet afflut de touristes fleurissent également les salons de massage, les "showgirls" et les "pharmacies américaines" (comprendre: vente de viagra et de vitamines).
Vous l'aurez compris, je n'apprécie que modérément Cabo l'américaine et je me sens plus à l'aise dans la partie mexicaine !
Dans le prochain épisode, je vous parlerai toujours de Cabo San Lucas, mais coté mer cette fois-ci.
Cabo San Lucas, the city:
CSL is a city with two faces, I'll try to describe it.
Cabo San Lucas, the mexican part:
Thirty years ago, Cabo was almost only mexican and was a few miles from the sea shore. Inhabitants did not really go to the beach because too far. Today the city has grown, more towards the interior. It looks like many modern cities in Central America: little charm, streets perpendicular to each other, but no real buildings, only houses often simple and mostly incomplete (I think as in many countries, people must have to pay a tax when the house is finished). But there is a real street life, there are many small shops of all kinds, and especially many tacos vendors. Public transport here is nothing fancy (as often in this region of the world, buses are old U.S. school buses). No neon flashy (too expensive), here the ads are hand-painted on the walls.And if you choose to come and have breakfast in this suburb, it is better to love red beans and tortillas in the morning. In this side of town, on the esplanade in front of city hall, I came on September 15 to attend the festivities of the Independence Day (two hundred and first birthday). Well, I do not deny that it was quite different from Burning Man, but still very nice. The party was family-oriented: stage with interpreters of traditional and popular songs, tacos stands (again), hamburgers, burritos, local beverages, attractions of all kinds, etc.
In summary, the mexican Cabo is pretty simple, not very rich, and it is rare to see some gringos overthere.
Cabo San Lucas, american part:
For years, the sea shore of Cabo San Lucas is the property of builders of all kinds. A mini modern city was built for tourism. The marina is the central part. There's no or very few local fishing boats, but luxury yachts, ultra modern sailing boats, glass-bottom boats for non divers tourists who can enjoy the underwater world, and also a lot of big fishing boats. Indeed, the waters around Cabo is full of marlin, tuna species, etc., and make a reference spot of this activity reserved for rich tourists.
Oh, I forgot to mention: CSL is touristic, very touristic. Every day many planes coming from USA land here. It is a popular destination for North Americans who should represent 99% of the visitors. Everything is done to attract them, make them doing activities and if possible make them spend much money. Therefore, around the marina were built many hotels and apartment buildings to accommodate them (the apartments are bought on a "time share" basis, very popular here), but also casinos, cinemas, shopping galleries which are over climatised and mainly offer luxury shops. Everything is just done in excess. I do not count count anymore the number of swimming pools or artificial waterfalls built in this so arid environment.
I find that there is a lot of tourists now, but those who live here year round assure me that September is the low season, and it will be much more busy in December ... Fortunately, I won't be there !
This mass tourism is very important for the local economy, but is far from being positive only. Many jobs are created, but those are precarious jobs, mostly paid on commission. With all those tourists also rise massage shops, "showgirls" and "U.S. pharmacies" (read: sale of viagra and vitamins).
As you can see, I do not appreciate that much the american part and I feel more comfortable in the Mexican one !
In the next message, I will always speak of Cabo San Lucas, but about the sea side.